Harmonium
Koji Fukada, Japan, 2017o
In einer unauffälligen japanischen Vorstadt führen Toshio und seine Frau Akié zusammen mit ihrer Tochter ein scheinbar ruhiges Leben. Eines Morgens taucht ein alter Freund von Toshio in dessen Werkstatt auf, der zehn Jahre im Gefängnis gesessen ist. Zu Akiés Überraschung bietet Toshio ihm Arbeit und Unterkunft an. Nach und nach mischt sich der Freund ins Familienleben ein, bringt dem kleinen Mädchen das Harmoniumspiel bei und macht sich vorsichtig an Akié heran.
So ruhig wie jemand, der mit Nitroglycerin hantiert, erzählt der japanische Éric-Rohmer-Adept Kôji Fukada sein Drama. Unbehaglich fremd erscheint einem darin jede engere menschliche Bindung, unentrinnbar die Akkumulation von Schuld. Und wenn Desaster eintreten, dann doch nie so, wie man es erwartet hätte.
Julia MarxLe titre original, qui signifie "au bord du gouffre", reflète la philosophie du cinéaste qui consiste à s'approcher au plus près de son sujet, en évitant de tomber dedans. Sans l'ombre d'un doute, le résultat donne le vertige.
Gérard DelormeLe cinéaste a lui-même écrit cette histoire tarabiscotée, à la violence sourde, révélatrice de rancoeurs effrayantes. La vision qu'il offre de la famille est cinglante à souhait. Mais non dénuée d'empathie pour les solitudes qui la constituent.
Jacques MoricePremière sélection cannoise d’un Japonais à suivre (Au revoir l’été, Sayonara) et fan de Rohmer, ce drame moral combine péripéties éprouvantes et réalisme de haute tenue. Les comédiens, dont l’élégant Tadanobu Asano, qui vient de tourner avec Martin Scorsese, sont magistraux.
Alexis Campion