La vie de ma mère
Julien Carpentier, Frankreich, 2024o
Der 33-jährige Pierre, ein erfolgreicher Blumenhändler, erlebt, wie sein Leben aus den Fugen gerät, als seine launische und exzessive Mutter Judith nach zwei Jahren, in denen sie sich nicht gesehen hat, in sein Leben platzt. Pierre hat nur einen Gedanken: Er will sein Leben wieder in geregelte Bahnen lenken, doch nichts läuft wie geplant. Ihre unerwartete und explosive Wiederbegegnung wird Pierre und Judith für immer verändern.
L’affiche de La vie de ma mère, qui montre Agnès Jaoui et William Lebghil l'air exhalté et les cheveux au vent, laissait présager une énième comédie dramatique riche en bons sentiments et pauvre en nuances. Un soupçon que le synopsis vient étayer: il est question des retrouvailles entre une mère excessive, atteinte d’une maladie psychique, et son fils fleuriste aspirant à une vie rangée – soit le genre d'alliance des contraires à la base de nombreux films interchangeables et souvent vite oubliés. Une fois n'est pas coutume, on aurait tort de s’en tenir à cet a priori: derrière les airs crispés du fils se dissimulent des sentiments contradictoires, oscillant entre amour et rejet de sa mère, tandis que l’euphorie compulsive de cette dernière cache une solitude douloureuse. Grâce à l’interprétation fine de leurs personnages, le duo d'acteur·ices parvient à tenir le film au-dessus des clichés, conférant du relief à un scénario assez prévisible. L’intrigue secondaire nouée autour de la gestion du magasin de fleurs du fils permet quant à elle de raconter une tendre histoire d’amitié entre ce dernier et son employé (Salif Cissé). Deux hommes qui prennent soin l’un de l’autre et s’écoutent: voilà un type de rôle masculin encore suffisamment rare pour être signalé à l'attention générale. Si le film ne compte pas parmi la fine fleur du cinéma français, il réserve malgré tout quelques beaux pétales.
Emilien Gür