Kajillionaire
Miranda July, USA, 2020o
26 Jahre lang haben zwei Trickbetrüger ihre einzige Tochter Old Dolio darauf trainiert, jede Gelegenheit zum Stehlen zu nutzen. Nichts bringt die verschrobene Familie aus der Fassung, bis bei einem etwas überstürzten Plan die charmante Melanie in ihr Leben tritt. Old Dolios bisher so wohlorganisiertes Dasein wird auf einmal auf den Kopf gestellt.
Là réside l’ambition du cinéma de July: tenter de faire de l’extravagance de ses personnages leur condition pour vivre sereinement dans le monde. Accepter de vivre la normalité tout en la rendant extraordinaire.
Fernando GanzoLa cinéaste déploie ainsi son art où la drôlerie côtoie sans cesse la tragédie, où le burlesque fricote avec l’absurde. Mais c’est surtout Evan Rachel Wood qui impressionne tant elle porte magnifiquement le poids du monde sur ses épaules, tout en affirmant, par sa seule présence, qu’un autre est possible.
Jacky GoldbergÉtrange équation de Kajillionaire, qui met du côté de la normalité (Mélanie) l’humanité, et du côté de l’inadaptation une forme mortifère de résistance. Équation réussie, tant la rencontre fonctionne entre les deux jeunes femmes, délestant le film de son enrobage bizarre jusqu’à en laisser apparaître le fond simple et sentimental.
Laura Tuillier