Le sel des larmes
Philippe Garrel, Frankreich, Schweiz, 2020o
Angetrieben von dem Wunsch, Kunsttischler zu werden, kommt Luc nach Paris. Als er sich in den Banlieues verirrt, fragt er Djemila nach dem Weg. In der Schüchternheit des Mädchens wittert Luc die Chance auf ein Abenteuer. Sie sehen sich wieder, doch er muss zurück nach Hause, zu seinem Vater, der ebenfalls Tischler ist. Dort begegnet er Geneviève, die er von früher kennt, und beginnt eine Romanze mit ihr. Als Luc einen Platz an der renommierten Möbelbauerschule École Boulle bekommt, folgt er seinem Traum, zieht nach Paris und lässt Geneviève zurück. Bald betritt eine dritte junge Frau seine kleine Wohnung und bringt die Unbeschwertheit der Großstadt mit.
Tout laisse à penser que depuis qu’il est revenu à une économie plus réduite qui a fini par faire méthode (peu de personnages, tournages courts pour films courts), c’est-à-dire depuis La Jalousie, Philippe Garrel élague, retranche ou va tout simplement droit à l’essentiel – et de ce fait intemporel – de ce qui lie intimement les amants.
Charlotte GarsonÇa pourrait être Hollywood, cette évidence de la rencontre ramassée sur quelques secondes – la scène est tellement intense qu'elle brûle le regard. Mais non, ce n'est pas Hollywood, c'est la Garrelie : ce monde rempli de cafés, de rues et de chambres où les corps se tournent autour, comme des planètes, mus par la seule force du désir.
Murielle JoudetUn goût d’intemporel imprègne cette épure artisanale en clair-obscur, mélancolique et fluide dans sa simplicité, servie par de jeunes comédiens frais et fiévreux, tous formidables. On relève quelques maladresses et une tonalité d’ensemble peut-être moins vive, moins vibrante qu’à l’accoutumée.
Jacques MoriceGalerieo





