A vida invísivel de Eurídice Gusmão
Karim Aïnouz, Brasilien, Deutschland, 2019o
Im Rio de Janeiro um 1950 wurden die jungen Frauen Eurídice und Guida von ihrem konservativen Vater getrennt. Beide haben einen Traum: Eurídice will Pianistin werden, und Guida sucht die wahre Liebe. Dabei geben sie die Hoffnung nicht auf, eines Tages wieder zueinander zu finden.
Guida und Eurídice, zwei ungleiche Schwestern an der Schwelle zum Erwachsensein, leben im Rio de Janeiro der 50er in eng verbundener Komplizenschaft gegen den konservativen Vater. Als sie voneinander getrennt werden, muss jede für sich ihren Platz in der festgefügten patriarchalen Gesellschaft finden. Der brasilianisch-algerische Filmemacher Karim Aïnouz erzählt in glühend satten Farben von diesen zwei Frauen, die nach Möglichkeitsräumen in einer Welt der Unmöglichkeiten suchen. Klassisches Melodram, nahe an Almodóvar und Fassbinder, aber mit auffallend feinem Gespür für alles Körperliche.
Annett ScheffelIn Cannes in der Kategorie «Un Certain Regard» ausgezeichnet, skizziert der brasilianische Regisseur Karim Aïnouz ein ebenso lebensfrohes wie tieftrauriges Melodrama zweier Schwestern, die sich den Regeln der patriarchalischen Gesellschaft fügen müssen.
lrhEntre telenovela et mélo de la plus belle eau, et sur plusieurs décennies : une réussite absolue.
Isabelle DanelBouleversant, ce récit s'étend sur plus de cinquante ans et voit alterner les moments sombres, joyeux, violents ou déchirants. Il rend un hommage vibrant et coloré à toutes les femmes aux « vies invisibles ».
Catherine BalleToute leur vie, deux soeurs n'abandonneront pas l'espoir de se retrouver et de vivre leur rêve. Elles ne sont pas filmées comme des martyres mais comme des puissances menottées. Dans le Brésil conservateur de Bolsonaro, ce mélodrame féministe, aussi virulent dans sa dénonciation du patriarcat que porteur d'espoir dans la forte résilience de ces deux sœurs, ne pouvait pas mieux tomber.
Bruno DeruisseauLa photographie magnifique d’Hélène Louvart saisit cette quête comme autant de percées dans une ville aux teintes fauves, toute de reflets enivrants, où le désir de vivre semble rejaillir partout sur les murs. C’est au coeur de cette dimension plastique que Karim Aïnouz installe leur relation imaginaire, cet amour frustré, sculpté dans la glaise du souvenir, où chacune finit par percevoir en l’absente ce qu’elle aurait pu devenir.
Mathieu Macheret