Visages d'enfants
Jacques Feyder, Schweiz, Frankreich, 1925o
Saint-Luc im Wallis: Der Tod seiner Mutter wirft den 10-jährige Jean aus der Bahn. Dass sein Vater sich kurz darauf eine neue Partnerin samt deren Tochter Arlette ins Haus holt, macht das Ganze nur noch schlimmer. Verleitet durch seinen Hass, lockt Jean das Mädchen nachts in die eisige Bergwelt – und begeht kurz darauf eine Verzweiflungstat.
Authenticité, vérité et modernité! Voilà qui, aujourd’hui encore, caractérise à merveille l’un des premiers chefs-d’œuvre du cinéma suisse dont le succès fut international. On y découvre les paysages du Val d’Anniviers et la vie dans nos montagnes valaisannes durant les années 1920. Et ce sont les paysans et les paysannes de ces vallées, dont beaucoup n’avaient jamais vu une caméra ni même assisté à une projection de film, qui en composent la figuration.
Influencé par son époque, notamment dans son utilisation du montage accéléré rendu célèbre par La Roue (1923) d’Abel Gance, Jacques Feyder se montre avant tout pionnier dans l’art de raconter son histoire du point de vue des enfants. Avec ce film, il est d’ailleurs l’un des premiers cinéastes à avoir créé des personnages d’enfants «doués d’une âme» en leur assignant une valeur humaine, à commencer par Jean, inoubliable de sincérité, qu’interprète Jean Forest, l’un des enfants vedette du cinéma français muet.
Pris au sérieux par le cinéaste, le jeune public se sent ainsi valorisé et considéré, d’autant que le film aborde le thème de la famille recomposée qui touche aujourd’hui de plus en plus d’enfants. Cent ans ont passé et Visages d’enfants conserve toute son actualité!
Vincent Adatte